Voici la version vidéo de cet article « Qui est touché par le burn-out et pourquoi ?» Regarder la vidéo

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Comment arrive le burn-out ?

Si vous avez déjà lu mes précédents articles, vous savez que le burn-out est un épuisement général. C’est-à-dire un épuisement mental, physique et émotionnelle lié à une situation personnelle ou professionnelle. Cet état de fatigue intense n’est pas soudain bien au contraire ! Il s’est installé insidieusement au fil des mois ou des années en fonction de chacun.

Une étude publiée dans la revue Frontiers in Psychology, menée par les chercheurs de l’université de Zurich, affirme que la principale cause d’épuisement et de stress émotionnel chronique pouvant mener au burn-out, serait d’exercer une profession inadéquate. (C’était mon cas… cela faisait déjà plusieurs années que je n’aimais plus mon métier).

Une profession inadéquate n’est évidemment pas la seule raison qui peut mener au burn-out. Il y a bien sur d’autre facteurs de risque à prendre en considération.

Quelles sont ces facteurs de risque et leurs conséquences :

La surcharge de travail :

Le burn-out accentue cette charge à cause d’une concentration plus difficile et d’une mémoire défaillante. Vous mettez plus de temps à accomplir votre travail et passez beaucoup de temps à vérifier s’il est bien fait. En effet, votre inconscient sait que vous êtes fatiguée, il vous envoi des signaux. C’est pour cela que vous perdez peu à peu votre confiance en vous et effectuez toutes ses vérifications…

La pression des chiffres :

La rentabilité est une pression directe ou indirecte constante quel que soit le poste occupé. Même si votre poste n’est pas commercial il contribue au bon fonctionnement de l’entreprise, donc à sa croissance.

Un poste non-défini :

Avec les restrictions budgétaires, les postes dits « polyvalents » deviennent très courant notamment dans les fonctions supports. Les personnes occupants ce genre de poste se voit confier toutes sortes de tâches tout le long de la journée. Dans ces conditions, le salarié est dans l’incapacité de prévoir ou d’organiser son travail de manière structurée. Il est constamment sollicité, croule sous les demandes et finit par ne traiter que les urgences… A la fin de la journée, il ne sait plus vraiment en quoi il a été utile, il se sent complètement dépassé. Autre exemple, dans les agences bancaires, les conseillers financiers et parfois les responsables ou directeurs d’agence s’occupent de l’accueil pour palier au manque d’effectif…

Des objectifs non-définis :

Il est primordial pour chaque salarié de connaître la finalité de son travail. Cela lui permet de s’organiser en conséquence et avoir ainsi la satisfaction du travail accompli lorsqu’il atteint ses objectifs. Cette satisfaction est un sentiment important car il permet d’être fier et de garder l’estime de soi intacte. La satisfaction procure du bien-être et du plaisir indispensable pour être heureux au travail ou dans la sphère privée.

 

Le manque de sens :

Lorsque vous n’aimez pas ou plus votre travail, la motivation n’est plus au rendez-vous. Vous accomplissez vos missions tel un robot sans en tirer cette satisfaction qui je vous le rappelle est nécessaire pour être épanouie.

Le manque de liberté :

L’autonomie est l’une des preuves de confiance de votre employeur. La liberté de mettre en place votre organisation et effectuer vos missions à « votre manière » est une façon d’avoir votre place, de vous affirmer au sein de l’entreprise. Comment prendre pleinement possession de votre poste si votre responsable vous bride en vous imposant « sa façon de faire » ? L’objectif devrait être le résultat et non la méthode.

Le manque de reconnaissance :

Être remerciée pour son travail fait également partie des choses qui apporte de la satisfaction, même si certains pensent que le salaire est déjà une reconnaissance… Se voir remerciée et félicitée pour son travail est non seulement très gratifiant, mais aussi encourageant. Cela motive à travailler davantage afin d’être de nouveau gratifiée.

La divergence de valeurs :

Lorsque vos valeurs ne sont pas en adéquations avec votre activité, vous êtes en conflit intérieur. Vous êtes tiraillée entre vos obligations professionnelles et vos convictions profondes ce qui provoque un déséquilibre. Il en est de même pour des valeurs divergentes entre vos collègues ou votre hiérarchie et vous.

Une relation conflictuelle avec les collègues ou la hiérarchie :

Le manque de communication, de savoir vivre, ou encore des valeurs divergentes sont des sources de de conflit. Et la promiscuité des open-space n’arrange rien… Difficile de se concentrer lorsqu’un collègue parle fort au téléphone ou fait des blagues parce qu’il a décidé de prendre sa pause.

Le sentiment d’insécurité :

Les intérimaires et CDD sont les plus concernées par le sentiment d’insécurité. Selon le baromètre de l’employabilité réalisé par BPI Group, 1 salarié sur 3 à peur de perdre son emploi. Cette peur de perdre son emploi oblige quelquefois les salariés à accepter des missions sans corrélation avec leur formation initiale.

Les personnes à risque

Les personnes à risque sont sensibles, passionnées, perfectionnistes et très exigeantes envers elles-mêmes. Elles sont investies dans leur travail, à l’écoute des autres et ne savent pas dire « non ». Leurs collaborateurs se reposent naturellement sur elles sachant qu’elles supportent bien la charge de travail. Elles sont prêtes à faire des heures supplémentaires pour mener à bien leur mission. Ce sont des personnes qui font passer les besoins des autres avant les-leurs. Elles ne s’absentes qu’en cas d’extrême nécessité et se confondent en excuses lorsque c’est le cas…

Pas d’inquiétude si vous vous reconnaissez dans ces profils 

Je vous rassure, les personnes ayant ce genre de profil, ne seront pas obligatoirement confrontées au burn-out ! C’est plutôt le cumul de ses facteurs de risque qui peut vous diriger vers le burn-out. En effet, un mauvais équilibre entre votre vie professionnelle et privée peut vite vous faire basculer.

Commencez par prendre conscience…

La prise de conscience de votre situation est déjà un très grand pas en avant. Même si cette prise de conscience ne suffit pas à vous en libérer, elle vous permet de prendre des mesures pour remédier à cette situation.

Lâchez prise !

La capacité à prendre du recul et à vous ressourcer sont des éléments très importants pour maintenir un équilibre vital. Ainsi, les personnes ayant l’aptitude à mettre de côté leur travail une fois rentrées chez elles sont beaucoup moins exposées au burn-out. Elles sont plus détachées et détendues lorsqu’elles rencontrent des difficultés professionnelles. Cela s’appelle le « lâcher-prise »

Soyez vigilante

Je vous recommande donc d’être très attentive si vous présentez ces facteurs de risque. Soyez plus à l’écoute de vos besoins et de vos ressentis. Si vous constatez que votre travail prend trop de place, il est vraiment urgent d’agir. Consultez votre médecin traitant rapidement ou adressez-vous à la médecine du travail.

La médecine du travail

Contrairement aux idées reçues, la médecine du travail est votre alliée. En effet, le médecin du travail peut intervenir auprès de votre employeur si vous le lui demandez. Votre entretien restera bien sur confidentiel. Il peut faire intervenir un professionnel dans votre entreprise pour animer un atelier sur le thème qui vous concerne (conflit, communication, charge de travail…). Ces ateliers ont pour but de sensibiliser vos collègues et/ou votre hiérarchie sur le problème en question. C’est aussi l’occasion de faire un rappel à l’ordre sur le savoir-vivre que certains auraient oubliés…

Relaxez-vous !

La Sophrologie est une très belle boîte à outils pour apprendre à gérer votre stress, vos angoisses et prendre du recul par rapport au surmenage. Elle allie respiration, décontraction musculaire et la visualisation positive. C’est une méthode qui a fait ses preuves et qui est de plus en plus souvent proposée en entreprise ou par les CE. (Cliquez ici pour en savoir un plus sur la sophrologie)

Je vous proposerai très prochainement un article avec quelques clés pour apprendre à « lâcher-prise ». Ces clés vous permettront de relâcher la pression dans les moments critiques.

En attendant, dites-moi dans les commentaires si vous vous êtes reconnue dans l’un de ses profils et n’hésitez pas à me poser toutes vos questions j’y répondrai avec beaucoup d’intérêt.

Surtout, pensez à partager cet article. N’oubliez pas que le burn-out peut toucher un large public. Plus cet article sera partagé, plus il aura d’impact pour ainsi prévenir un maximum de gens !

Pour connaître votre situation face au burn-out en quelques minutes, rendez-vous sur la page du Quiz et répondez au questionnaire.

En attendant le prochain article, prenez soin de vous et n’oubliez pas que vous aussi vous méritez d’être libre, heureuse et épanouie.

A très vite !



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